dimanche 21 juillet 2013

Redécouverte des quatre pages manuscrites de la Lettre de Gênes de Rimbaud

Un événement considérable : la redécouverte du manuscrit de la Lettre de Gênes de 1878

Dernière lettre de Rimbaud écrite en Europe, La Lettre de Gênes a souvent donné lieu à des publications fautives, du fait que le manuscrit complet  et même son fac-similé ont disparu après une dernière apparition lors de l’exposition du centenaire de Rimbaud à la Bibliothèque Nationale en 1954. Jusqu’en 2009, on ne connaît et publie que le fac-similé de la première page (même si quelques rimbaldiens privilégiés et qui se sont bien gardés de le dire ont eu accès au document complet de quatre pages). De toute évidence, tous les rimbaldiens ne sont pas égaux à propos de l’accès à certains documents.       

Il a fallu la patience et l’obstination du rimbaldien Jacques Bienvenu pour qu’Alain Tourneux, longtemps conservateur du Musée Rimbaud consente à faire enfin des recherches sérieuses et retrouve « à sa place et sans difficulté les photographies des quatre pages ! », nous dit Jacques Bienvenu .
Toujours grâce à Jacques Bienvenu, ces quatre photographies sont publiées depuis août 2012 dans l’ouvrage Rimbaud « littéralement et dans tous les sens » Hommage à Gérard Martin et Alain Tourneux, Classiques Garnier, 2012.
On pouvait déjà auparavant apprécier la publication par Jacques Bienvenu, sur son blog : « Rimbaudivre », fin août 2011, du fac-similé des pages 1 et 2, fourni par Alain Tourneux.

Comme je l’indique dans la nouvelle édition juin 2013 de mon livre, Rimbaud Un pierrot sans l’embêtement blanc Lecture de la Lettre de Gênes de 1978  (édition revue et corrigée à la suite de ces publications » : « Ces quatre reproductions photographiques occupent les pages 59 à 62 et suivent l’article que Jacques Bienvenu consacre à L’Edition de la Lettre de Gênes, pp. 51-55. Puisqu’il a tiré toutes les leçons du manuscrit ainsi reproduit, l’auteur offre la meilleure lecture possible de La Lettre (reproduite dans son intégralité, pp.56-58, avec quelques notes sobres en bas de page). »

J’étais surtout intéressé par le passage poétique qui occupe les lignes  4 à 18 de la page 3 et dont j’ai fait une publication à la typographie délibérément « sacrilège », pour « mettre en évidence anaphores, ellipses verbales, et rythme poétique. »

Voici, reproduite en couleur (elle est en noir et blanc dans le livre), la page 73 de mon livre,

                  

Extrait de la page 3 du fac-similé, lignes 4 à 18. 












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