Un événement considérable :
la redécouverte du manuscrit de la Lettre de Gênes de 1878
Dernière lettre de Rimbaud écrite en Europe, La Lettre de Gênes a souvent donné lieu à des publications
fautives, du fait que le manuscrit complet
et même son fac-similé ont disparu après une dernière apparition lors de
l’exposition du centenaire de Rimbaud à la Bibliothèque Nationale en 1954.
Jusqu’en 2009, on ne connaît et publie que le fac-similé de la première page
(même si quelques rimbaldiens privilégiés et qui se sont bien gardés de le dire
ont eu accès au document complet de quatre pages). De toute évidence, tous les
rimbaldiens ne sont pas égaux à propos de l’accès à certains documents.
Il a fallu la patience et l’obstination du rimbaldien Jacques Bienvenu
pour qu’Alain Tourneux, longtemps conservateur du Musée Rimbaud consente à
faire enfin des recherches sérieuses et retrouve « à sa place et sans
difficulté les photographies des quatre pages ! », nous dit Jacques
Bienvenu .
Toujours grâce à Jacques Bienvenu, ces quatre photographies sont
publiées depuis août 2012 dans l’ouvrage Rimbaud
« littéralement et dans tous les sens » Hommage à Gérard Martin et
Alain Tourneux, Classiques Garnier, 2012.
On pouvait déjà auparavant apprécier la publication
par Jacques Bienvenu, sur son blog : « Rimbaudivre », fin août
2011, du fac-similé des pages 1 et 2, fourni par Alain Tourneux.
Comme je l’indique dans la nouvelle édition juin 2013
de mon livre, Rimbaud Un pierrot sans
l’embêtement blanc Lecture de la Lettre de Gênes de 1978 (édition
revue et corrigée à la suite de ces publications » : « Ces
quatre reproductions photographiques occupent les pages 59 à 62 et suivent
l’article que Jacques Bienvenu consacre à L’Edition
de la Lettre de Gênes, pp. 51-55. Puisqu’il a tiré toutes les leçons du
manuscrit ainsi reproduit, l’auteur offre la meilleure lecture possible de La Lettre (reproduite dans son
intégralité, pp.56-58, avec quelques notes sobres en bas de page). »
J’étais surtout intéressé par le passage poétique qui occupe les
lignes 4 à 18 de la page 3 et dont j’ai
fait une publication à la typographie délibérément « sacrilège »,
pour « mettre en évidence anaphores, ellipses verbales, et rythme
poétique. »
Voici, reproduite en couleur (elle est en noir et blanc dans le livre),
la page 73 de mon livre,
Extrait de la page 3 du fac-similé, lignes 4 à 18.
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